Népal : les enfants du toit du monde
© Vincent Lecomte
Cette série photographique a été réalisée dans la vaste région de Langtang, où des villages traditionnels côtoient des sommets enneigés culminant à plus de 7000 mètres. Dans ces vallées perchées au cœur de l'Himalaya, prospère le peuple Tamang, une ethnie méconnue du haut Népal. Découvrez le texte de présentation de cette peuplade népalaise sur la page de la première partie de ce reportage.
Aux regards inquiets, mélancoliques ou insouciants, les enfants de Gatlang sont l'âme de l'Himalaya. La plupart d'entre eux ne bénéficient que d'une scolarité très limitée, et travaillent dans les champs dès l'âge de 4 ou 5 ans. Rares sont les ONG et associations humanitaires à leur apporter un soutien effectif. Mais en ont-ils vraiment besoin ?
Fresques peintes à l'intérieur du petit monastère tibétain de « Langtang gompa », dans l’ancien hameau de Chyamki (perché à 3250 m au dessus de l’ancien village de Langtang, dans la vallée du Langtang). Cette image constitue un témoignage historique car le sanctuaire a été détruit par le séisme d’avril 2015 au Népal. Sur cette fresque figure la divinité à trois yeux qui s’appelle Mahakala (ou Ginpo, « le grand temps », ou encore « Nagpo Chenpo », « le grand noir »). Elle est considérée par le bouddhisme tantrique comme une forme du dieu hindou Shiva converti au bouddhisme. Elle appartient au groupe des « Dharmapala », ou « gardiens protecteurs de la Loi », qui protègent la doctrine tibétaine et ses institutions des forces ennemies. Elle apparaît le plus souvent sous un aspect féroce, montrant ses crocs. Ses trois yeux symbolisent la compréhension claire des activités passées, présentes et futures, et sa couronne de cranes représentent les « désillusions empoisonnées » (la colère, le désir, l'ignorance, la jalousie et la fierté).

Pierre gravée de l’inscription religieuse en caractères tibétains « Om Mani Padmé Hum » formule bouddhiste signifiant : « Salut ô joyau dans la fleur de lotus ». Cette pierre a été photographiée le long du sentier principal du la vallée du Langtang sur un « mur de mani » (ou « mur à prières »), que l'on trouve régulièrement sur les routes des monastères ou sur les chemins des chortens (stupas) au Népal. Ces murs ont été partiellement détruits par le séisme d’avril 2015 au Népal.
Ces pierres gravées avec des formules bouddhistes en caractères tibétains ont été photographiées
le long de l’un des nombreux sentiers de la région du Tamang. De tels « murs de mani », ou
« manis », ou « murs à prières » sont fréquents sur les sentiers himalayens.
le long de l’un des nombreux sentiers de la région du Tamang. De tels « murs de mani », ou
« manis », ou « murs à prières » sont fréquents sur les sentiers himalayens.

Le Lac de Gosainkund est un lac sacré dédié à Shiva, divinité hindoue (dont le trident visible sur l'image est le symbole). Perché à plus de 4300 mètres, il est situé sur le trajet du trek Langtang-Gosainkund-Helambu, au sein de Parc national du Langtang. Il attire chaque année des milliers de pèlerins hindous lors de la fête de Janai Purnima. Tous les ans, à la pleine lune, entre la mi-juillet et la mi-août, des dizaines de milliers d'hindous font ce pèlerinage pour prendre un bain rituel dans les eaux glacées du lac. Cette manifestation hindoue est également une fête régionale des Tamangs (groupe ethnique du haut Népal).

Vue d’ensemble du village de Kyanjin Gompa, à 4000 m, dans le Parc national du Langtang, avant sa destruction par le séisme d’avril 2015. Le village était une étape majeure du trek himalayen de Langtang. Cette photographie représente l’état du village avant sa destruction presque totale lors du séisme d’avril 2015.
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